Dans le Zen, un Mondo est un échange entre un disciple et son maître ( de Mon: question, et Do: réponse). Certains mondos sont célèbres et illustrent la transmission du zen « de mon âme à ton âme ». La réponse du maître, qui va au-delà de la question, prend parfois une forme énigmatique et déroutante au premier abord.

Inutile d'être anxieux.Il vous restera toujours des illusions. Même durant le sommeil on rêve et il est difficile de couper les illusions même pendant zazen.

Que croyez-vous alors? Quand la posture est mauvaise, on est fou. Le corps est très important. Corps et esprit, c'est comme l'endroit et l'envers d'une même feuille de papier.

Ce n'est pas la peine d'y penser. Continuer à pratiquer est important.

Ce n'est pas vraiment inconsciemment. Vous n'êtes pas assez concentré, vous pensez à autre chose. Si vous avez l'habitude de vous concentrer, chaque chose devient mushin.

Si vous pratiquez chaque jour, chaque jour en soi est un progrès. L'esprit change constamment.

Je parle toujours de ku. Ku est existence sans noumène. Cela existe mais n'existe pas. Il n'y a pas de substance.J'existe, mais qu'est-ce que cela signifie?

Non, c'est l'état normal. Le zazen vous aide. Vous recommencez la pratique sans cesse et cela devient facile.

On ne peut pas le limiter. Si je l'expliquais, nous serions tentés de le limiter à ce que je vous dis.

Ce n'est pas nécessaire.

On peut accepter de mourir par la pensée, mais il faut que le corps, lui aussi, prenne cette «décision». Mourir par le cerveau ou par la pensée est impossible.

Abandonner l'ego est très difficile; je n'ai pas dit qu'il disparaissait totalement.

La morale est nécessaire et vous devez la suivre autant que possible. Mais la morale n'est pas tout. Quelquefois elle est nécessaire, quelquefois, pas. Et la religion est au-delà de la morale.

Plus difficile, moins difficile, cela dépend des personnes. On vient faire zazen ici une heure et après on retrouve la vie active...

Un peu de cérémonie est nécessaire

C'est très facile car les gens sont, très intelligents. Bien sûr, les temps ont changé et la situation dans les grandes villes, comme Paris, n'est pas la même que dans les campagnes.

Le rôle de la religion est d'aider les hommes à affronter le moment de la mort. A cet instant ultime, l'attitude du corps et de l'esprit est très importante. Que doit-elle être?

On oublie tout. On abandonne l'ego comme on abandonne son corps quand on entre dans son cercueil. Si vous mourez, plus rien.

C'est le subconscient, l'inconscient collectif. C'est comme un rêve, une illusion.

Pourquoi seulement le Maître? Je fais zazen tout seul moi-même. Il n'y a qu'un Maître. Il y a beaucoup d'élèves. Vous et moi et tout le monde.

Si vous dites «J'ai le satori », vous êtes fou. Personne ne le sait. Moi, je n'en sais rien non plus. Jusqu'à la mort, on ne peut pas le savoir.

La vie et la mort sont identiques.Si vous acceptez la mort ici et maintenant, votre vie sera plus profonde. Il ne faut pas être attaché à la vie.

Dans le zen, il n'y a pas de degré, pas de marche. Si vous faites zazen ici et maintenant, vous avez le vrai satori.

C'est votre foi. Mais certains n'y croient pas. Et comment aider ceux qui ne croient pas? C'est un grand problème.

Mais aider les autres, qu'est-ce que cela signifie? Est-ce faire l'amour, donner de l'argent? L'aide la plus haute est d'apporter la paix spirituelle aux hommes.

C'est la conscience du temps et de l'espace. Ce qui se passe ici et maintenant est important. Ne pas penser au passé ni au futur. Vous devez vous concentrer sur ici et maintenant.

Si on ne pense pas, on existe éternellement, parce qu'alors la conscience est illimitée, éternelle.

Il y a de nombreuses sortes de peurs. Par exemple, celle de manquer un examen: il n'est pas nécessaire de s'y attacher.

On dit qu'après la mort, nous rejoindrons Bouddha, que si notre vie a été exemplaire, nous irons au paradis. Ceci peut être une méthode pour aider les autres.

Il y a des choses qui ne se développent pas et qui, au contraire, involuent. C'est là un grand problème de civilisation.

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Voici quelques deux-cent mondos (questions-réponses) entre Maitre Taisen Deshimaru et ses disciples.


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For the bodhisattva, thanks to the wisdom which leads beyond, There exists no obstacle and no fear. Every illusion and every attachment are distant And he can grab the ultimate end of his life, nirvana.

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